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September 16, 2024

La revue française

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Thème 1: Macro & Leading Indicators

Les finances publiques françaises suscitent des préoccupations, reflétées d’abord par la décote à AA- de S&P, le FMI prévoit une tendance constante au déficit élevé. Le Maire a fait part de ses préoccupations dans une lettre aux parlementaires, justifiées par des recettes fiscales en baisse et des dépenses plus élevées, alors que Macron se débattait pour nommer un premier ministre et former un gouvernement à part entière, alimentant les craintes d’instabilité politique qui pourraient se refléter dans la situation économique générale du pays.

Bien que l'inflation en France ait ralenti à 1,9 %, atteignant ainsi l'objectif de la Banque centrale, ce qui a stimulé les dépenses de consommation et, par conséquent, accru les recettes publiques, le déficit de la France devrait encore s'améliorer légèrement tout en restant le plus élevé parmi ses homologues figurant sur le graphique.

Ce graphique montre que les derniers chiffres du déficit sont supérieurs à l’objectif de 2023 à 5,5 % contre 5,1 %. En 2024, on s’attend à une amélioration des conditions de vie et les indicateurs macroéconomiques généraux montrent de bons signes de reprise. La confiance des consommateurs a augmenté de 13 % par rapport au mois dernier, le PMI composite et sa composante service atteignant respectivement 55 et 53. La croissance du PIB reste également stable, et devrait lentement croître à 1,5% au troisième trimestre par rapport à la même période l’an dernier, selon Oxford Economics.

La France a demandé à la Commission européenne un délai pour son plan de réduction du déficit puisque Le Maire a annoncé qu’il économiserait 25 milliards d’euros en 2024, alors que seuls 10 milliards d’euros ont été économisés avant les élections. Les investisseurs peuvent s’attendre à une stagnation ou à une aggravation du déficit en 2025, ce qui pourrait affecter les investissements directs étrangers et la croissance de la France.

Thème 2: Fixed Income

Après une tendance à la baisse des rendements des obligations d’État de 2021 à mi-2023, qui a indiqué une plus grande confiance dans le marché obligataire, le rendement de référence à 10 ans des obligations d’État s’est stabilisé à environ 9,5 % à 10 % au début de 2024.

Après trois années consécutives de pression inflationniste, l’IPC français semble enfin s’être aligné plus près de la cible d’inflation de la Banque centrale. Cette stabilisation, malgré une certaine volatilité en 2023, laisse à penser que le sentiment du marché autour de la dette publique française a atteint un niveau plus prévisible, probablement soutenu par des facteurs macroéconomiques plus stables. Le modèle présenté comprend plusieurs variables clés, notamment l’IPC annuel, les PMI manufacturiers, les faillites d'entreprises, le chômage et les changements de taux d’intérêt.

Le changement de gouvernement récent a peut-être introduit une certaine incertitude sur le marché, les préoccupations relatives à l’augmentation des déficits et à la gestion budgétaire devenant plus prépondérantes. Bien que les indicateurs économiques récents laissent entrevoir un potentiel d’amélioration de la confiance des investisseurs, la viabilité des finances publiques demeure un sujet clé de discussion. Les participants au marché suivent de près l’évolution des recettes fiscales, des dépenses publiques et de la demande des consommateurs, car ces facteurs seront essentiels pour stimuler la croissance économique au quatrième trimestre de 2024.

Bien que la volatilité passée des rendements obligataires et les défis mondiaux actuels puissent influencer les mouvements futurs, les investisseurs continueront de surveiller les signaux macroéconomiques de ce modèle pour déterminer leur positionnement sur les marchés obligataires.

Thème 3: Equity & Asset Allocation

Cet été a montré une forte volatilité des marchés boursiers, avec des indices de volatilité mondiaux en hausse de 40% depuis le 1 septembre (vix, vstoxx, vsmi & vnky). Des entreprises comme L’Oréal et Airbus ont subi un choc massif en termes de prix de leurs actions, qui ont baissé respectivement de 15 % et 16 % depuis le début de l’année.

Ce graphique analyse la saisonnalité de l’indice SBF 120, en affichant le rendement mensuel moyen historique par rapport aux dernières valeurs. Alors que cet été ait montré une forte volatilité, elle semble s’inscrire dans la tendance mondiale du comportement des actions depuis 2007.  Avec la dernière valeur d’août à -2 %, on peut supposer que les investisseurs profiteront de l’occasion pour acheter ou accumuler des positions en vue d’un rebond potentiel en novembre, surtout si l’inflation et les préoccupations énergétiques s’atténuent, et que les politiques budgétaires françaises se stabilisent. Il sera essentiel de surveiller les indicateurs économiques, comme la croissance du PIB et la confiance des consommateurs, pour évaluer la probabilité d’une reprise dans le SBF 120, surtout depuis la baisse récente des taux de la BCE.

Il existe toutefois des facteurs ad hoc qui pourraient défier cette tendance, car les élections américaines sont à venir et devraient fortement impacter les fluctuations des marchés boursiers mondiaux, alors que Macron travaille à la construction d’un gouvernement stable.  

Dans l’ensemble, cette année a été difficile pour les stocks. Les actions françaises ont régulièrement diminué, le CAC40 ayant enregistré une baisse de 2,5 % depuis le début de l'année, le CAC60 à -4 % et le SBF 120 à -2,7 %, ce qui nécessite d’autres baisses au cours des prochains mois, remettant en question l’analyse saisonnière ci-dessus.

Thème 4: FX

L’euro a récemment atteint son plus haut niveau par rapport au dollar américain en un an et demi, malgré les préoccupations croissantes concernant l’avenir de la monnaie. Un facteur clé de la prudence est l’augmentation du volume des positions courtes contre l’euro, reflétant le scepticisme des traders.

Ce scepticisme découle de la divergence croissante entre la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine. La BCE est confrontée à une croissance économique plus lente dans la zone euro – la croissance de la France n’atteint que 0,9 % d’une année sur l’autre – ce qui fait espérer qu’elle pourrait poursuivre son cycle d’assouplissement. En revanche, la Réserve fédérale américaine maintient son attitude ferme, avec une croissance économique plus forte à 3,1 %, favorisant des taux d’intérêt plus élevés. Cette lacune politique rend les actifs américains plus attrayants, même si l’euro se renforce temporairement.

Les indicateurs économiques reflètent également la relative faiblesse de l’Europe. Le chômage est de 6 % dans l’UE et de 7,1 % en France, comparativement à 4,2 % aux États-Unis. Cette divergence du marché du travail renforce la conviction que la BCE pourrait continuer d’assouplir sa politique monétaire, ce qui alimentera encore davantage les positions courtes sur l’euro.

En résumé, si la hausse de l’euro est remarquable, les préoccupations sous-jacentes concernant la croissance lente et le taux élevé de chômage sont à l’origine des positions courtes, jetant ainsi un doute sur la résilience à long terme de la monnaie.

Thème 5: Our Macro Forecasts

Ce graphique présente une prévision trimestrielle de l’indice des prix du logement en France, basée sur la tendance de l’indice des prix du logement, les taux hypothécaires, les permis de construire délivrés et le taux de chômage. Notre modèle montre une hausse initiale de l’indice à 126,5 au troisième trimestre, et un déclin éventuel à 123 au premier trimestre de 2025.  

Les prévisions reflètent l’impact des Jeux olympiques de 2024 sur le marché du logement, puisque les permis de construire et les nouveaux projets ont été suspendus à partir de janvier 2024, entraînant un net déclin de l’activité dans le secteur du logement. La stagnation de la construction a entraîné une contraction de l’offre, mais l’affaiblissement de la demande, exacerbé par les taux hypothécaires élevés et le resserrement des conditions de crédit, a maintenu les prix à la baisse. Le nombre de prêts au logement accordés en août 2024 a été inférieur de 17,6 % à celui de l’année précédente, ce qui reflète à la fois le ralentissement de la construction et les difficultés économiques plus larges, notamment une croissance faible et un chômage croissant. Ces facteurs érodent le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs.

Les loyers ont légèrement augmenté, mais ils demeurent inférieurs aux attentes en raison de la baisse de la demande. Le marché devrait se rétablir d’ici la mi-2025, à mesure que les travaux de construction reprennent et que les conditions économiques se stabilisent, mais le secteur du logement devra traverser les vents contraires de l’économie avant de connaître un rebond important. Ces prévisions soulignent les défis auxquels le marché immobilier français sera confronté à court terme, notamment en raison de la hausse des taux hypothécaires et de l’instabilité économique qui continuent de peser sur la demande.

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